Le festival Cinémuziek propose notamment un documentaire sur le rock, réalisé par deux Brainois: Céline Charlier et Didier Gesquière.
Le Cinémuziek Festival organisé par le Centre culturel de Braine-l’Alleud, du 18 au 22 novembre propose comme à l’accoutumée exposition, cinéma et musique made in Belgium. Mais intéressons nous au film qui sera à l’affiche ce vendredi 21 novembre: Rock (and Roll) isn’t only Rock and Roll. Pourquoi braquer les projecteurs sur ce documentaire, tout simplement parce que ce sont deux Brainois qui en sont à l’origine: Céline Charlier et Didier Gesquière. L’idée de réaliser un film sur le rock germe depuis pas mal de temps dans la tête de Didier Gesquière. En 2007, il rencontre la cinéaste belge Céline Charlier. Voilà le point de départ de cette aventure cinématographique. En 2010, les premières images sont tournées à Spa. Suivront trois années de tournage et dix-huit mois de montage avant de présenter le résultat en avant-première au festival Cinémuziek de Braine-l’Alleud ce 21 novembre.
«Quel a été pour vous, le premier lien avec le Rock? Une chanson, un artiste, un album, un concert, un film, une image, un parent? C’est de cette manière et par le truchement de cette question que débute notre périple documentaire dans le Rock, expliquent Céline Charlier et Didier Gesquière. Les personnes interviewées et consultées racontent et témoignent. Souvenirs, anecdotes, données historiques, évocations des styles, des courants et contre-courants vont se croiser et se télescoper pour raconter une certaine histoire, forcément subjective, de cette vaste culture. Une narration qui convoque le pluriel afin de dépiauter la singularité du mot rock.» Comme fil conducteur, les deux cinéastes ont décidé de suivre David Fox, membre du groupe de rock belge Vegas. «Nous suivons son quotidien de batteur avec son band, et de musicien hautboïste à l’armée. Comme pour le personnage central d’un film, nous ressentons le rock à travers ce que David dégage. Sa façon de bouger et de vivre raconte une certaine manière d’être en résistance… À ses côtés, une tripotée de figures, rockeurs ou pas, se glisse dans une narration que nous voulons multiple. Nos témoins répondent, face caméra, à nos questions. Ils livrent ce que cette musique a changé ou provoqué en eux. La grande histoire du rock se mélange aux petites histoires et dessine le contour d’une identité.»
“J’avais peur des rockers”
« Raconter ce que le rock provoque en moi n’est pas ma principale préoccupation, explique Didier Gesquière. Mon opinion sur le sujet éveillera de la curiosité chez mes amis ou vieux camarades avec lesquels parler de la chose est toujours un plaisir renouvelé. Je suis un passeur de sensations. Susciter l’envie d’écouter des artistes est plus dans mes cordes. Concernant le rock, c’est l’envie d’entendre des gens me raconter ce qui a fait boum un jour en eux qui me guide. Il n’y avait pas de rock à la maison. Mon père écoutait Frank Sinatra et ma mère Dean Martin. J’avais peur des rockers. Ils étaient provocants, dangereusement libres, toujours prêts à faire du bruit. C’est grâce à une grand-mère qui passait The Beatles sur son pick-up que je découvre le rock. Elle découvre ce groupe anglais sur la fin de sa vie, elle danse seule dans sa cuisine et m’avoue que si elle avait entendu cette musique à l’âge de 16 ans, sa vie n’aurait pas été la même. »
Le rock par le petit bout de la lorgnette
Le festival Cinémuziek propose notammentun documentaire sur le rock, réalisé par deux Brainois: Céline Charlier et Didier Gesquière.
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