Non, le rock n’a pas encore dit son dernier cri. La preuve dans un documentaire (belge) qui explore son ADN.
Céline Charlier, après avoir étudié la communication à l’ISFSC, puis le cinéma à l’INRACI, a signé des reportages pour Matière grise et des courts métrages, notamment. Didier Gesquière, lui, fut la voix de l’émission culturelle Javas. Aujourd’hui, il consacre une bonne partie de son temps à la comédie, et a justement joué le rôle de Sinatra dans le court métrage Frank et Dean mis en scène par… Céline Charlier. Une rencontre. Puis une envie: raconter ce qu’est le rock ou, du moins, se demander ce qu’il en reste, à une époque où de trop nombreux violons s’accordent pour dire que le genre est mort. Récupéré par la grande et méchante industrie du disque, c’est un fait. Mais ça ne l’a t-il pas été dès le début? En panne de fièvres, c’est une autre évidence, tant on l’impression que les rockeurs se la coulent désormais un peu trop douce. En manque d’icônes pour le secouer, c’est une observation qui ne se dément pas: où sont passés les Hendrix, les Morrison ou les Cobain pour lui redonner un bon coup de fouet?
«Le rock (and roll) n’est pas seulement une musique populaire, une littérature, une danse, une culture de masse, une mode, une industrie, un art de l’image, un poncif, un cirque débile, une pose, un cri, une fausse attitude publicitaire… Il est tout cela à la fois. Mais il reste, encore et toujours dans son ADN, une manière de dire non!», clament Céline et Didier pour défendre leur longue réflexion. En guise d’arguments, les deux Belges ont suivi le quotidien de David Fox, membre du groupe Vegas. Mais ils ont aussi demandé à un panel varié de personnalités de fouiller les entrailles de leur territoire rock à eux. Plastic Bertrand, Bertignac, Arno, Mademoiselle K, Daan, François De Brigode, Eric Russon… Des témoins d’une époque où l’Histoire du rock a été écrite et racontée mille fois. C’est là toute la différence: ici, ce sont des histoires. Celles de révolutions et de remises en questions perpétuelles, exactement comme le rock l’a exigé – là aussi – depuis le début.
Vers l’Avenir
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